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GÉNÉRALITÉS :
Appelée aussi polyglobulie primitive, on lui donne souvent le nom de Maladie de Vaquez du nom de celui qui l’a décrite en premier en 1892.
Impact : entre 10 et 15 cas pour 1 million d’habitants.
Classée dans les maladies rares.
SYMPTÔMES :
La prolifération des érythrocytes (synonyme : hématies, globules rouges) provoque un épaississement du sang . Beaucoup de symptômes découlent de ce fait.
La découverte fortuite lors d’une NFS est de plus en plus fréquente.
LE DIAGNOSTIC :
Le diagnostic doit impérativement être fait par un médecin hématologue.
Le premier examen est toujours l’hémogramme. On y constate une élévation du taux d’hémoglobine
(> 16 pour un homme, >15 pour une femme) ainsi qu’une élévation de l’hématocrite, qui indique le pourcentage d’érythrocytes dans le sang (>50). Ces paramètres peuvent être les seuls à présenter des chiffres au-delà de la normale, mais souvent , ces symptômes s’accompagnent d’une élévation plus ou moins importante du taux de plaquettes (> 400 000). On peut aussi observer parfois une élévation du taux de PNN (polynucléaires neutrophiles) dans une période transitoire.
Le second examen fait à partir d’une prise de sang est la recherche de la mutation JK2V617F. Celle-ci étant présente dans 95 % des maladies de Vaquez, confirme le diagnostic de NMP. La qualification de polyglobulie de Vaquez sera retenue lorsque la possibilité d’une autre pathologie aura été écartée.
Des examens plus approfondis peuvent être nécessaires ; en particulier la mesure de la masse sanguine, très caractéristique de la polyglobulie. Une ponction de moelle peut aussi s’avérer nécessaire lorsque le diagnostic n’est pas certain. Une splénomégalie modérée ( 12 à 15 cm) est parfois observée.
LES TRAITEMENTS :
Dans l’urgence, lorsque les chiffres de l’hémogramme sont particulièrement élevés ; le traitement de première intention est la saignée. Cette prtatique, très voisine de ce qui se pratique pour les donneurs de sang, permet en prélevant 350 à 500 g de sang de diminuer la concentration en érythrocytes et donc de soulager le malade. Cette méthode a longtemps été le seul traitement de la maladie. Elle n’est plus pratiquée aujourd’hui que dans l’urgence lors de la découverte de la maladie ou en complément d’un autre traitement lorsque l’efficacité de celui-ci tarde à arriver.
La saignée, n’étant pas à proprement parler un traitement n’induit aucun effet secondaire. Par contre, c’est une méthode contraignante qui oblige le malade à se déplacer fréquemment dans un centre de prélèvement. Par ailleurs, le volume sanguin se reconstituant rapidement, l’hémogramme en «dent de scie» n’est pas idéal. On évoque par ailleurs un effet d’entrainement de la moelle qui serait automatiquement « boostée » pour fabriquer plus d’érythrocytes.
Le traitement chimique de première intention reste pour l’instant l’hydroxyurée. Ayant des effets secondaires parfaitement gérables, se reporter à la notice du produit) ce médicament donne souvent de bons résultats en permettant de baisser significativement le taux d’érythrocytes dans le sang. Un grave inconvénient : l’homme traité par hydroxyurée devient stérile , souvent à titre définitif. Il sera prudent , avant de démarrer un traitement par hydroxyurée de congeler du sperme pour l’avenir. Le résultat n’étant pas toujours régulier dans le temps, d’autres médicaments sont utilisés comme
La polyglobulie peut être une contrindication dans les cas les plus graves, mais reste possible. Il est recommandé de demander l’avis du médecin hématologue avant de mettre en route une grossesse et de respecter les consignes de suivi qui seront données. Ce sont malgré tout des grossesses «à risques».
PRONOSTIC :
On peut affirmer aujourd’hui qu’un porteur de thrombocytémie essentielle a une espérance de vie comparable à celle de la population générale.
Cependant la maladie peut évoluer de deux manières :
Les TE évoluent fréquemment en myélofibrose dans un délai de 10 à 20 ans ( médiane : 12 ans)
Polyglobulie et grossesse :
La polyglobulie peut être une contrindication dans les cas les plus graves, mais reste possible. Il est recommandé de demander l’avis du médecin hématologue avant de mettre en route une grossesse et de respecter les consignes de suivi qui seront données. Ce sont malgré tout des grossesses «à risques» qui nécessitent des précautions particulières.
CRITÈRES D’ÉVOLUTION :
Sur le plan biologique, une baisse régulière des lignées érythrocytaires et plaquettaires; accompagnées ou non de la présence de blastes, une perte de poids inexpliquée, doit inciter revoir le diagnostic. Sur le plan clinique, une fatigue accrue, des sueurs nocturnes, une légère fièvre sont autant de signes évocateurs.
Un des principaux critère d’évolution demeure une fatigue accrue et inexpliquée.
Date de l’artcle : 25/10/2012